La Vallée
Une archéologie photographique
La Vallée est l’aboutissement d’une longue enquête photographique, elle opère comme une archéologie visuelle de la modernité. Les images sont prises sur un territoire modeste, une succession de vallée sur moins d’une centaine de kilomètres entre deux fleuves, la Loire et le Rhône. Ce territoire a vu naître la révolution industrielle française et ses paysages gardent visibles autant les traces et les échos de cette histoire, que ses prolongements. Autant que l’espace, c’est le temps qui est mis en lumière, la lutte constante entre des bouleversements de grande ampleur et les gestes de résistance du territoire et de ses occupants.
L’exposition est la partie émergée d’un plus vaste corpus d’images et de textes, accessible grâce à un dispositif de réalité augmentée. Son activation permet d’accéder aux différentes strates du projet, résultat de dix années d’observation, d’arpentage et de relevés.
Notices biographiques
Nicolas Giraud
Né en 1978, Nicolas Giraud est artiste. Son travail plastique et théorique se développe autour des mécanismes de construction et de circulation de l’image. Il emploie les outils de la photographie et des arts visuels pour mettre en cause l’omniprésence des représentations dans des espaces devenus de purs décors. Par le moyen de la photographie, avec ses images ou celles d’autres, il envisage l’impossibilité de rendre compte d’un environnement désormais fluide (Indefinite expansion, 2020, ou Fire season, 2013-2022). Depuis 2008, il a réalisé plusieurs projets en lien avec le territoire américain, notamment l’ouvrage Fall and Fire publié en 2019 par les éditions Poursuite.
Ces recherches le conduisent aujourd’hui à documenter les formes du paysage technologique (Le dialogue des machines, CNAP et Fondation des Artistes).
Une partie plus conceptuelle de son travail s’attache à la structure de nos perceptions. Il prend la forme d’installations (Orange, 2016), d’éditions (All work and no play, 2011) ou de projets de recherche ; en 2019 l’ouvrage Usage du temps, édité par l’ensp, arles. Il se prolonge également dans des activités de critiques et d’enseignement.
Son travail est présenté régulièrement en France et à l’étranger, il est présent dans les collections du FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur et du FRAC Champagne Ardenne ainsi que dans plusieurs collections privées. Il est représenté par la galerie mfc – michèle didier à Paris et la galerie Dumont à Los Angeles.
Bertrand Stofleth
Né en 1978, Bertrand Stofleth est artiste et photographe. Ses travaux de style documentaire utilisent la photographie dans une approche faisant se croiser recherches, collaborations et écritures. Il explore les modes d’habitation des territoires et interroge les paysages dans leurs usages et leurs représentations. Il documente les lieux intermédiaires : Rives d’un fleuve (Rhodanie, 2015), chemins de randonnée (Paysages Usagés OPP-GR2013, 2012-22), abords de métropoles (Transplantations et Déplacements). Depuis plusieurs années son intérêt se porte sur les infrastructures de la modernité (Aéropolis, toujours en cours ou La Vallée) et depuis 2018 sur les changements liés aux enjeux climatiques et sociaux : Dans les Alpes (Recoller la montagne), sur la région Grand Est (Hyperlendemains) ou la façade atlantique (Grand Littoral). Ces projets ont été réalisé dans le cadre de différentes commandes publiques nationales et de résidences (CNAP, BNF Radioscopie, Ateliers Medicis, DRAC RA, …).
Il a publié plusieurs ouvrages, dont Rhodanie, édition Actes Sud et Paysages Usagés OPP-GR2013, édition Wild Project et a réalisé différents projets d’observatoire photographique du paysage avec le photographe Geoffroy Mathieu. Il intervient régulièrement pour enseigner la photographie en écoles d’art et université. Son travail est présent dans différentes collections publiques (FRAC PACA, FNAC, BNF, CPG de Genève et les Musées d’Arts de Sion (Suisse) et de Valence (France), comme dans plusieurs collections privées en France et à l’étranger.
Partenaires du projet La Vallée
